Ils cultivent le Potager de Jade

ALAIN ET THOMAS, PRODUCTEURS DE MÂCHE EN RÉGION NANTAISE

Alain et Thomas inspectent leur champ de mâche en région nantaise

Alain l’avait affirmé sur tous les tons : « jamais, je ne serai agriculteur ! ». Sa vocation de charcutier n’a pourtant duré que le temps d’un stage, il s’est empressé de retrouver le chemin des champs où l’on respirait nettement mieux. Thomas, son fils, l’avoue pareillement : « la terre m’a rattrapée ». Il était presque prêt à s’envoler, engagé dans une formation en génie mécanique. À mi-parcours, Thomas opère un virage à 360° et se dirige tout droit vers l’ingénierie agricole. Fraîchement diplômé, il reprend l’exploitation paternelle au moment même de la naissance du Potager de Jade. Alain l’accompagne durant la période de passation.

Les innovations mécaniques et les possibilités de travailler autrement ont motivé Alain pour transformer la ferme de ses parents en exploitation maraîchère. Thomas, lui, réfléchit à la construction d’un mode de production radicalement différent. Comment produire plus et mieux sans occuper autant d’espace ? Pourrait-on faire disparaître les tracteurs ? Comment diminuer drastiquement la pression sur l’environnement ? Son mémoire et ses travaux de recherche sur les techniques d’hydroponie, adaptées à la production de légume-feuilles (mâche et laitue), lui laissent penser qu’il y a, là, un avenir prometteur à mettre en œuvre.

CE QUI M’ANIME ? TROUVER COMMENT FAIRE PLUS ET MIEUX AVEC BEAUCOUP MOINS.

Photo macro de feuilles de mâche en plein champ avec gouttelettes d’eau

CULTURE DE LA MÂCHE

Notre mâche est cultivée en plein champ, toutes nos exploitations sont certifiées HVE.
En savoir +

Tout en préparant le futur proche, Thomas s’inscrit dans le présent de son exploitation et cultive sa mâche dans la tradition maraîchère nantaise. Il récolte de fin septembre à la mi-mai et travaille sur mode extensif, qui veut qu’un nombre limité de cultures soient pratiquées chaque année sur une parcelle. Durant l’été, les terres sont semées en engrais verts, sorgho et seigle forestier, qui sont ensuite broyés et incorporés au sol. Une technique naturelle pour nourrir, drainer et restructurer le sol en évitant de laisser les adventices s’installer durant la période de repos. Comme son père Alain et cherchant à réduire la pression sanitaire, Thomas ne pratique pas de désinfection des sols, il préfère laisser une vie microbienne active dans ses sols.

S’ILS AVAIENT DU TEMPS ?

Alain estime, sans réserve, que le spectacle d’une belle culture vaut tous les loisirs du monde. Thomas reprendrait volontiers un sport d’équipe, réussir ensemble, ça lui parle.